Julie Pastore — Démarche artistique
Artiste Suisse résidant au Québec depuis décembre 2010, ma démarche artistique résulte de questionnements apparus en réponse à mon baccalauréat en anthropologie. Elle se définit par un intérêt marqué pour le travail de terrain et l’ethnologie chez soi[1]. Mes sujets de recherches orbitent autour de la culture populaire, la nostalgie, l’espace public et l’espace privé. Ainsi, je m’impose, m’approprie et réinterprète une méthodologie tirée du domaine des sciences humaines pour la transposer dans le domaine de l’art. Ma pratique s’affirme donc par une série de questionnements et de méthodes « scientifiques » à laquelle je tente de répondre et de traduire à travers ma production. Mes réalisations sont le reflet d’un processus de recherche et de questionnements qui se développent à l’amorce du projet. J’accumule des matériaux et des informations et c’est à travers l’analyse de ces « données » qu’aboutissent mes œuvres. Milieux urbains, imaginaires, généalogiques et culturels deviennent prétextes d’étude.
Méticuleusement, j’agrémente mes œuvres d’une méthodologie ethnologique où hypothèses, recherches, entrevues, observations, analyses deviennent terrain de jeu. Curieuse, je me dessine en chercheuse et m’arme généralement d’un carnet de terrain : instrument fétiche de tout.e bon.ne ethnologue. Revêtue d’une subjectivité assumée, j’y esquisse mes analyses.
L’objectivité scientifique écartée, j’endosse mes émotions, jugements, expériences et systèmes de pensées. Le but n’étant pas de conclure à une vérité ; mais plutôt de partager une curiosité avide sur le monde qui m’entoure.
[1] L’ethnologie ou l’anthropologie chez soi qualifie une enquête réalisée dans la société, culture, localité d’origine du/ de la chercheur.euse. Elle se définit donc par une proximité ou une familiraité avec le terrain d’étude.